Paroles de Sainte Emilie

Dans toutes nos difficultés, notre grande ressource doit être la prière.
Appelée à Dieu, j’avais le désir d’être à lui et à lui seul.
Je voulais Dieu et Dieu seul. Je le voyais en tout et partout.
La simplicité était ma vertu favorite.
Il m'est doux de penser que, répandues dans les campagnes, vous faites tout ce qui dépend de vous pour faire connaître et aimer le meilleur de tous les maîtres.
En voyant nos fautes, il faut nous en humilier doucement et avec paix, le moyen de les diminuer, comme vous le savez, est de se méfier de soi et de se confier entièrement en Dieu.
Je ne prierai pas pour votre conversion, je demande seulement que Dieu se contente en vous et que vous le laissiez agir en toute liberté.

L'aiguille aimantée demeure tournée invariablement vers le pôle. Ainsi l'activité de notre vie devrait-elle demeurer sans cesse tournée vers Dieu.

Unissons-nous à Marie et aux apôtres, persévérons comme eux dans la prière et dans une douce et humble attente des biens du Seigneur.

Travaillons à détruire toutes les formes de misère.

Je suis toute réjouie que le bien se fasse, que Dieu soit connu et aimé.

Priez avec ardeur afin que l'Esprit Saint dirige tous nos mouvements et nos pensées.

Dieu parle à ses amis quand il veut. Tous les temps et tous les lieux sont propres pour prier. Ainsi, au jardin, comme à l'église, vous pouvez prier, vous unir à lui, entendre sa voix.

L'essentiel est de se tenir uni à Dieu, non pas d'une manière gênante qui captive les facultés de notre âme et leur ôte la liberté d'agir, mais d'une manière douce.

De la patience en toute chose, surtout envers les élèves qui nous font le plus souffrir. Plus elles sont turbulentes, maussades, désagréables, plus il faut les aimer, s'armer de patience.

Soyez douces envers les enfants, ne les rudoyant jamais, leur montrant dans toutes les occasions un cœur de mère. Toutes les fois que vous parlez aux enfants … faites-le avec douceur.

C'était toujours par la douceur et l'insinuation que je conduisais les élèves, ne les grondant jamais. Je tenais à ce que toutes crussent que je les aimais également. Aussi ne passais-je pas de jour, sans donner à chacune une marque d'affection, un sourire, un regard. Je faisais en sorte que chacune pût dire: Ma maîtresse a pensé à moi aujourd'hui.

J'augurerai toujours bien d'une enfant et d'une grande personne en qui je verrai une tendre affection pour les pauvres.

Faisons tout ce qui dépend de nous pour mériter d'entendre ces paroles: Venez, les bénis de mon Père, J'ai eu faim et vous m'avez donné à manger, soif… en prison …

Dieu tient comme fait à lui-même ce que l'on fait pour les pauvres…

Croyez-moi, éloignez de votre âme toute méfiance, devenez simple, devenez enfant.

Je vous recommande très particulièrement la douceur et la fermeté à faire observer tous les points du règlement : que l’ordre et la régularité règnent dans la maison et dans les classes, que les enfants soient bien enseignées et les malades visités avec soin ; que la joie, la paix, la ferveur et une sainte union fassent de vous toutes un seul cœur et une seule âme.

La volonté de Dieu connue, rien ne m’arrêtait.